Slim Omari

Le chargé de communication

Petite autobiographie

Né le 10 juillet 1973 à Paris d’une mère française et d’un père tunisien, j’ai vécu une enfance bercée par cette double culture et j’ai eu une scolarité relativement banale durant laquelle j’ai appris à aimer la langue de Molière autant qu’à détester les mathématiques avec les tables de multiplication puis les divisions et surtout les fameux problèmes de fin de primaire. Le secondaire a contribué à me faire développer un attrait pour le dessin grâce à une professeur qui m’a encouragé et que j’ai retrouvé plus tard lorsqu’elle a ouvert son école de dessin privé : « Arc en ciel » et qu’elle à accepté de me former et de m’aider a préparer mon dossier d’admission à la faculté d’Art Plastiques de St Denis contre des heures de ménages et de rangement de son local, car je n’avais pas de quoi payer ses cours. C’était alors que j’avais abandonné mes études après deux premières B où je ne me sentais pas à ma place et dont les matières principales ne me correspondaient pas. Je garde néanmoins un bon souvenir de mes années lycée car j’y est développé des liens amicaux et j’ai pu m’exprimer au cours des activités périscolaires comme le fanzine du lycée et le théâtre. C’était l’époque où le rap a fait son apparition dans la culture jeune avec des groupes comme Benny B  ou Vanilla Ice qui m’ont fait m’intéresser à la culture hip-hop, le graph et surtout la danse. C’est durant ces années que j’ai fait partie du possee « Les damnés de la Terre » dont le leader était un certain Stephane Pocrain qui se fera connaître un peu plus tard comme porte parole d’Europe Écologie Les Verts.
Bref à cette époque j’étais déjà fort intéressé et motivé par différentes formes d’expression artistiques, tant et si bien que j’ai réussi à me faire réformer du service militaire pour surinvestissement artistique dénotant une asociabilité et un refus des règles et de l’autorité. Je remercie l’officier psycholgue chargé du recrutement durant les fameux trois jours d’avoir pondu cette remarquable analyse lorsque je lui ai dit que je ne souhaitais pas faire mon service militaire.
Après un an en pointillé à la fac d’art Plastiques (qui était loin et difficile d’accès pour moi) j’ai pris la décision de me former aux outils de PAO ( Publication Assistée par Ordinateur) et j’ai fini par trouver une formation d’assistant technicien PAO/DAO financée par le conseil régional et qui durait 700 heures. Cette formation m’a apprise les bases du graphisme, de la communication visuelle et des logiciels Photoshop, Illustrator et Qwark X Press. J’ai adoré cette formation et surtout l’émulation qu’il y avait entre les élèves qui se produisait.
Néanmoins le milieu du graphisme et du pré-presse est très concurrentiel et j’ai eu du mal a trouver un emploi dans ce domaine car ma maîtrise de ces outils était encore balbutiante.
S’en est suivie une période de vache maigre. J’avais quitté le domicile familial pour un studio à Chilly-Mazarrin et j’étais au chômage et au RMI (ancêtre du RSA). C’est à cette période que j’ai connu mes premiers troubles psychiques ( pour ne pas dire psychiatriques), qui même si ils avaient commencés à se manifester quelques années auparavant se sont aggravés et sont devenus un véritable handicap qui me mettait en danger suite aux hallucinations visuelles et auditives que j’ai eu sur cette période. C’est donc depuis cette période que j’ai commencé à voir des psychiatres et a devoir prendre des traitements antipsychotiques et autres anxiolytiques.
Pour ma famille et particulièrement ma mère c’était la consternation et personne ne savait quoi faire pour m’aider.
Après quelques séjours en HP j’ai retrouvé un semblant d’équilibre en commençant un emploi d’animateur de la salle multimédia de Villemoisson-sur-Orge. C’est alors que j’ai emménagé à Morsang au mois d’avril 2000 pour être plus proche de mon travail. Mais j’étais encore traversé par des épisodes délirants et surtout je n’arrivais pas à faire mes horaires de travail impartis et j’ai finis par me faire licencier au bout d’un an et demi. Je suis resté au chômage et au RSA un bon moment et en parallèle je me débattais avec mes problèmes psy. J’ai donc fait la connaissance du CMP de Morsang et de son équipe de l’époque, dont la psychologue Claude Massabuau qui m’a apporté un grand soutien, et surtout m’a présenté un jeune homme qui travaillait dans le local au fond du jardin en tant qu’animateur socio-culturel pour une association qui s’appelait Les Temps Mêlés ( et qui avait été créée par le chef de service du secteur G08, l’éminent Dr Guyader ).Vous aurez compris que je parle de Frédéric Gramazio, avec qui le courant est tout de suite passé et qui m’a embarqué avec lui dans l’aventure du Café Curieux qui est un exemple et un précurseur de ce qui se fait de mieux dans le domaine de la psychiatrie hors les murs où on travaille non pas pour mais avec les premiers concernés, les malades et ceux qui souffrent de troubles psychiques.
J’en suis un exemple concret puisque depuis 2006 je suis salarié rattaché au café curieux d’abord à mi-temps sous la bannière des Temps Mêlés puis depuis quelques années à temps plein sous l’égide de l’association Intersection.
Pour moi ce travail contribue à mon salut et bien que je ne sois pas encore totalement sorti d’affaire pour ce qui est de mes troubles psychiques je peux dire que j’ai une vie quasi normale grâce à ça et à la main tendue de Frédéric.
Aujourd’hui on se lance sous son impulsion dans ce nouveau projet autour de la poésie et du lien et je suis flatté de pouvoir encore faire partie de cette aventure. Je suis certain que le festival imaginé et prévu pour juin 2024 sera un grand moment.