Le Président
Frédéric Gramazio, né à l’aube du troisième regard, le 3 Juin 1975 dans un coffre de banlieue. Organise très jeune des combats de nœuds de chaussettes et adolescent se coiffe avec de la bière. Fait des études de philosophie et vit 7 ans avec un livre à la main. Se sent illégitime et trop jeune pour enseigner la philosophie ; rencontre la folie qui lui demande : « s’il existe indépendamment de sa présence ici ? », c’est là que le vent se lève. Il s’engage et refuse le traitre mensonge sur la folie. Co-fondateur et président de l’Association « le social art-postal club » qui crée un lien artistique avec des personnes isolées par la maladie psychique dans le Val-de-Marne. Déménage à Morsang-sur-Orge et frappe à la porte du Centre Médico-Psychologique en demandant « qu’y a-t-il pour votre service ? » ; il est reçu par le psychiatre désaliéniste et chef de service Michaël Guyader qui lui dit : « Nous sommes ouverts à tout ce qui peut faire sortir la folie de ces murs ». Il était bien tombé. Très vite il est embauché par l’Association « Les Temps Mêlés », fondée et présidée par Michaël Guyader. Des ateliers artistiques à médiation artistique se créent et se développent pour les patients du secteur (musique, peinture, écriture, sculpture, théâtre, récup’art), toujours animés par des artistes et ouverts sur la cité. Le festival « Désaliéner » est créé et succède au festival d’Automne des Temps Mêlés, « Utopies », « Sensible », « Faire Face », « Exils », « Inajustable » seront autant de prétextes pour repenser notre rapport à la folie. Le 24 octobre 2004 est inauguré le Café Curieux, bar surréaliste et solidaire, premier Groupe d’Entraide Mutuel de l’Essonne. Il devient le premier référent culturel à l’Hôpital Psychiatrique Barthélémy Durand dans l’Essonne et est embauché comme animateur socio-culturel dans le service de Michaël Guyader. Il s’agit pour lui d’appliquer une pensée surréaliste et poétique à la question de la folie dans la cité. Il écrit un mémoire intitulé « De l’usage désaliéniste de l’art et de la culture en psychiatrie ». A cette occasion Michaël Guyader, l’amène à rencontrer le fondateur du désaliénisme le psychiatre Lucien Bonnafé. En 2005, il devient président des Temps Mêlés pendant 14 ans. Un collectif informel se crée avec le poète et éducateur spécialisé Antoine Duprez, la peintre et scénographe Sabine Stellittano, le plasticien Jean-François Donati, la graphiste Céline Cardarrelli, le chargé de communication Slim Omari, l’animateur radio Denis Reynaud, la secrétaire et psychologue Marina Van Laar puis Gwendoline Noël, la trésorière Anne Hamot puis Agnès Delay. Après le départ à la retraite de Michaël Guyader il décide de démissionner pour cause de distorsion avec le nouveau chef de service qui place l’hôpital comme une priorité et qui entend soigner les schizophrènes en les mettant devant un ordinateur avec logiciel de recognition.
Pendant 2 ans il touche le RSA et apprend par cœur des poèmes de René Char qu’il mettra en musique avec son frère et des amis.
Il devient formateur occasionnel au Centre de Formation de l’Essonne à Grigny où il enseigne la relation éducative et la conception de projet. Il commence à animer des ateliers écriture. Pendant 1 an il s’occupera 2 fois par semaine de Cyril, chasseur de nuages et ceinture noire d’autisme.
Responsable pendant 1 an du Groupe d’Entraide Mutuelle d’Evry, où il rencontre l’informaticien et percussionniste Kéli, il devient ensuite correspondant de guerre à la MJC de Limours avec son ami Denis Reynaud devenu animateur de la radio associative « Radio Terre de Mixes ». Blessé, il décide de se consacrer à l’écriture et à la formation.
En 2022, il propose de réactiver le Collectif issu des Temps Mêlés (dissous en 2019) et fait appel à d’autres activistes de la poésie et du lien social.
A publié 3 livres de poésie : « Trajectoire d’une rayure » aux éditions de la Crypte, « Le chercheur de poèmes » et « Jusqu’à éteindre la nuit » aux éditions du Lys bleu.